terça-feira, 20 de junho de 2017

Les réfugiés au Brésil

Par Nicolas Pelicioni

Il y a un dicton indigène qui dit que la terre était là quand nous sommes nés et sera là quand nous mourrons, alors, ce n’est pas possible de penser qu’elle nous appartient.

À part les indigènes, toute la population d’Amérique, aussi bien du centre, du nord ou du sud, est composée d’immigrants. Bien sûr, quelques uns d’entre eux sont réfugiés ! Le Brésil, après le début du XXe siècle, a été le destin de beaucoup de réfugiés aussi et quelques uns ont attiré l’attention. Ce texte racontera la histoire curieuse de quatre réfugiés qui ont choisi le Brésil comme résidence. Comme mon métier est l’enseignement des langues et de la littérature, j’ai choisi l’histoire de quatre écrivains que j’ai lu récemment et aimé et qui sont aussi importants pour la histoire littéraire brésilienne.

Jorge de Sena (Lisbonne, Portugal, 1919 — Californie, États-Unis, 1978) a quitté le Portugal dans les années soixante à cause de la dictature de Salazar. Il était ingénieur au Portugal et il a commencé sa vie d’écrivain au Brésil. Malheureusement, le Brésil a subi une dictature aussi et le poète a déménagé avec sa famille aux États-Unis. Aujourd’hui il est reconnu comme un des grands poètes portugais et le Brésil a le mérite de l’avoir accueilli et de lui avoir offert la possibilité d’écrire sa poésie.

Anatol Rosenfeld (Berlin, Allemagne, 1919 — São Paulo, Brésil, 1973) et Otto Maria Carpeaux (Vienne, Autriche, 1900 — Rio de Janeiro, Brésil, 1978), les deux ont quitté l’Europe à cause de la Guerre Mondiale et du nazisme. Ils sont arrivés au Brésil avec la connaissance des principales pensées de la critique littéraire européenne de l’époque. Notamment, le Formalisme et le Structuralisme. Ils connaissaient, par exemple, la pensée des philosophes comme Theodor Adorno (1903 — 1969) et Walter Benjamin (1892 — 1940). Pour cette raison, nous avons été les premiers à connaître les idées de ce dernier penseur. Maintenant la littérature de Walter Benjamin a un grand traducteur portugais (João Barrento), mais les études et traductions brésiliennes ont été les premières et ont influencé même les études françaises (à ce moment là, c’était plus habituel que le Brésil suive la France en littérature).

Clarice Lispector (Tchetchelnik, Ukraine, 1925 — Rio de Janeiro, Brésil, 1977) a quitté l’Europe toute petite, avec sa famille. Elle parlait toujours avec un petit accent — elle avait aussi une interposition de la langue (ankyloglossie) et peur de l’opération corrective à cause de la douleur post opératoire — son accent révélait quelque chose... La grande littérature était une occupation masculine et les femmes écrivaient seulement sur les sujets dites feminines comme l’amour, la beauté, etc. Mais, dès ses débuts, Clarice a été parmi les grands et elle a mis fin au clivage qui existait entre la grande littérature qui étaient écrite par les hommes et la littérature plus populaire écrite par les femmes ainsi qu’aux préjugés sur la littérature des écrivaines. À vrais dire, les trois grands romanciers de la littérature brésilienne sont Joaquim Maria Machado de Assis (1839 — 1908), João Guimarães Rosa (1908 — 1967) et Clarice Lispector (son roman le plus connu c’est la Passion selon G.H.)

Je me demande pourquoi ces écrivains ont choisi le Brésil ! Il est vrai qu’avec les réfugiés, il peut y avoir aussi des problèmes, mais, en général, les immigrants ont beaucoup d’espérance et de disposition pour le travail. Nous avons, par exemple, la plus grande communauté japonaise en dehors du Japon (plus 1.500.000 d’habitants). À São Paulo, ils ont le quartier Liberdade (Liberté), qui est un centre touristique très important avec de l’architecture et où on parle également japonais.

Maintenant nous recevons des africains...

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